Désobéir ça fait bien longtemps qu'j'en ai fait mon symbole. → ft. Takiya Genji

Désobéir ça fait bien longtemps qu'j'en ai fait mon symbole.

Désobéir a toujours été un don naturel, si les lois barrent la route de mes choix, je creuse un tunnel. Quand on m'dit non, j'entends toujours vas-y à fond. C'est pas qu'j'suis con, mais c'est que j'ai mes opinions. Si j'nuis à personne, c'est moi, moi même et ma propre gueule puis de temps en temps c'est bon de foutre le zbeul.

Ca m'fait bien marrer ceux qui veulent jouer aux maîtres et tenter de commander. Quand ils s'essayent sur moi, c'est que clairement ils savent pas sur qui ils sont tombés. Avant-hier j'en ai pris plein la gueule parce que j'ai refusé de suivre le troupeau des moutons. J'ai encore le coin des lèvres et la pomette abîmées. Mon patron n'aime pas trop ça et mon égo non plus.

A ne pas oublier : ici je suis le gosse de riche plein d'orgueil.

C'est pour ça que j'ai réussi à choper le second de ce petit groupe sans grande importance et que je l'ai coincé dans le couloir. Et c'est en ricanant que je suis en train de lui enfoncer la tête dans son propre casier. Il est à genoux à mes pieds et je lui enfonce le mien derrière la tête pour le maintenir dans le cadre métallique, je lui écrase la face contre la surface repeinte.

« C'est dingue, ton petit clan est tellement pourri que personne ne vient t'aider... »

Evidemment, je l'ai bien sonné avant de faire ça. J'suis pas un fou. J'ai eu l'occasion de voir sa façon de se battre lorsqu'il m'a frappé dessus l'autre jour. Alors ça a été du gâteau de le contrer et de lui faire mal pour qu'il se tienne tranquille pendant que je l'humilie joyeusement. Ce n'est pas ma façon de faire habituelle mais là c'était bien trop tentant. Ils m'ont défoncé en public ? Ils auront le droit  la même chose, chacun leur tour, quand ils ne s'y attendront plus.

Je le force à se redresser et le pousse dans le casier. J'essaye de claquer la porte sur lui mais bien sûr il est trop large pour loger. Alors je force comme un gros malade, je shoote dans le porte qui plie légèrement.

« Tss.. Même en tassant ça rentre pas.  Et tu pourras dire à ton chef que j'suis pas intéressé par votre groupe de minables. »

Les mains enfoncées dans les poches de mon pantalon d'uniforme, je me mets à marcher le long du couloir. Sur mes lèvres, plane ce sourire de petit con qu'ils détestent tous. Vous savez, le sourire de celui qui se croit à l'abris de tout. Celui de la victoire. Les quelques personnes dans le couloir me fixent. Ils me détestent. Ils me détestent tous et ils meurent d'envie de me fracasser. La seule chose qui les retient ? C'est que s'il y a trop de monde, ils ne peuvent pas s'assurer de me faire la peau eux-même, voilà tout.